FINTECH | La Fintech ghanéenne, Dash, cesse ses opérations après avoir levé plus de 86 millions de dollars suite à des rapports sur des chiffres d'utilisateurs gonflés.

La fintech ghanéenne, Dash, aurait fermé ses opérations après des mois de spéculations.

La nouvelle a été révélée lors d'une réunion virtuelle de l'ensemble de l'entreprise indiquant que Dash licencié son personnel restant (70) et se retirait.

"Les choses ont été sombres. Il y avait de l'anticipation concernant les nouvelles après que l'invitation à la réunion ait été envoyée lundi [3 octobre 2023]. Nous nous attendions à une annonce de fermeture de l'entreprise, donc ce n'était pas une surprise," a déclaré un employé qui a fait savoir que la plupart des employés de Dash, ayant lu les signes avant-coureurs, avaient cherché de nouveaux emplois au cours des derniers mois.

Dash a été créé en 2019 par Prince Boakye Boampong avec pour mission de faciliter l'interopérabilité entre les portefeuilles de monnaie mobile et les comptes bancaires à travers l'Afrique. L'objectif était de simplifier et d'optimiser le processus d'envoi d'argent à travers le continent.

Au cours de cinq ans, la startup a réussi à obtenir 86,1 millions de dollars de financement et a attiré l'attention d'investisseurs de premier plan. Notamment, en 2022, Dash a réalisé le deuxième plus grand tour de financement de démarrage jamais enregistré pour une startup africaine, levant 32,8 millions de dollars. Ce tour a été dirigé par Insight Partners et a vu la participation d'autres investisseurs notables, y compris :

• Insight Partners
• Global Founders Capital
• 4DX Ventures
• ASK Capital

Cependant, en février 2023, le PDG, Boakye Boampong, a été suspendu de son poste avec des rapports suggérant que l'entreprise avait gonflé ses chiffres. Dash aurait déclaré avoir facilité des transactions s'élevant à 1 milliard de dollars et avoir réussi à intégrer un million d'utilisateurs du Ghana, du Nigeria et du Kenya, soit une augmentation multipliée par cinq de sa base d'utilisateurs en seulement cinq mois.

Les audits internes menés par l'entreprise ont révélé que Boampong avait déformé et gonflé le nombre d'utilisateurs, et qu'il a finalement été renvoyé de son poste, Kenneth Kinyua étant nommé comme son successeur.

Selon des sources, l'entreprise a fait des progrès dans ses opérations au Kenya et garde l'espoir de pouvoir progresser là-bas.

« Ils veulent garder quelques employés pour terminer le produit kenyan et le vendre, » a déclaré un employé.

«Une douzaine d'employés seront retenus, principalement le PDG, l'agent juridique, l'agent de conformité, les ressources humaines, le directeur financier et quatre directeurs de pays pour superviser la transition et le processus de liquidation», ont-ils partagé, ajoutant que les indemnités de licenciement dépendraient des lois du travail locales dans chacun des sites.