Un nouveau modèle de mondialisation émerge dans le monde numérique

En 2024, des élections ont eu lieu dans des pays et régions où plus de la moitié de la population mondiale vit. Le conflit russo-ukrainien se poursuit, et la situation au Moyen-Orient est instable. Dans cette époque pleine d'incertitudes, le développement de la civilisation humaine semble traverser un immense tournant.

Le modèle traditionnel de la globalisation fait face à des défis sans précédent. Ce qui était autrefois considéré comme le principal moteur du développement économique mondial est aujourd'hui remis en question par ses propres initiateurs. Les pays développés, tout en profitant des dividendes de la globalisation, doivent également faire face à de nombreux problèmes qui en découlent : l'écart entre les riches et les pauvres s'élargit, la délocalisation de l'industrie, l'endettement public élevé, etc.

Le coefficient de Gini aux États-Unis est passé de 34,7 % en 1980 à 41,3 % en 2019, ce qui représente une augmentation de près de 20 % du niveau d'inégalité des revenus. La part du PIB mondial des BRICS est passée de 7,7 % en 2000 à 37,4 % en 2023, tandis que la part des États-Unis et de l'Union européenne a clairement diminué. La part des pays développés dans l'industrie manufacturière mondiale est tombée de plus de 70 % en 2000 à environ 45 % en 2023. Ces données témoignent toutes des profondes mutations de la configuration économique mondiale.

Cependant, alors que la tendance à la "déglobalisation" dans le monde physique devient de plus en plus marquée, un nouveau modèle de mondialisation émerge silencieusement dans le monde numérique. Le développement rapide du marché des actifs cryptographiques est la meilleure illustration de cette tendance. Selon les statistiques, plus de la moitié des pays et régions (119 pays et 4 territoires britanniques) ont légalisé les actifs cryptographiques. D'El Salvador à la République centrafricaine, de plus en plus de pays commencent à accepter les cryptomonnaies. Début 2024, les États-Unis ont approuvé le Bitcoin spot ETF, marquant l'entrée officielle des actifs cryptographiques sur le marché financier traditionnel.

Ce nouveau modèle de mondialisation dépasse les limites des frontières géographiques, ne dépendant plus d'une seule économie ou d'un pouvoir politique. Il établit un tout nouveau système de confiance grâce à des mécanismes de consensus et des moyens techniques à l'échelle mondiale. Dans le contexte des conflits géopolitiques et des flux de capitaux restreints, les cryptomonnaies révèlent leur fonction économique unique de "dépolitisation".

La performance du Bitcoin est particulièrement remarquable. En 2024, le Bitcoin se classe au premier rang des rendements des grandes classes d'actifs avec un taux de rendement annuel de 128 %. En novembre 2024, sa capitalisation boursière a dépassé celle de l'argent, le plaçant parmi les huit plus grands actifs mondiaux. Cela reflète non seulement la nouvelle position des actifs cryptographiques dans le système financier traditionnel, mais aussi leur potentiel de protection et d'appréciation dans un environnement économique complexe.

Les caractéristiques de l'absence de frontières des actifs cryptographiques favorisent l'émergence d'un nouveau marché mondialisé. Dans un contexte où des outils financiers traditionnels tels que le système SWIFT sont utilisés comme instruments de jeu géopolitique, les actifs cryptographiques montrent leur flexibilité unique et leur dépolitisation. Par exemple, face aux sanctions internationales, certaines activités économiques de certains pays se sont tournées vers les actifs cryptographiques. De plus, lors de la crise en Ukraine, les actifs cryptographiques ont également été utilisés pour lever rapidement des fonds d'aide internationale.

Plus important encore, les actifs cryptographiques sont en train de promouvoir un nouveau modèle économique qui ne dépend pas des centres de pouvoir. Ce système basé sur la confiance technologique remplace progressivement la confiance institutionnelle traditionnelle. Comparé au système financier traditionnel, les actifs cryptographiques réduisent considérablement le risque de "point de défaillance unique" grâce à des moyens technologiques, offrant ainsi une nouvelle base pour la collaboration mondiale.

Dans ce monde de plus en plus divisé par la déglobalisation, les actifs cryptographiques offrent de nouvelles possibilités pour traverser les fractures et reconstruire l'ordre. Ce n'est pas seulement une nouvelle classe d'actifs, mais cela représente une toute nouvelle pensée et un modèle économique de mondialisation. Ce "nouveau continent numérique" en plein essor pourrait devenir le nouveau moteur du développement économique mondial à l'avenir.