Apparemment, Masu, membre du conseil d'administration de la Banque du Japon, vient de partager des réflexions intéressantes sur l'orientation possible des taux. D'après ce qui circule, il avance l'idée que les conditions sont en réalité plutôt solides en ce moment pour envisager une hausse des taux.

Ce qui a retenu mon attention ? Il est très intentionnel dans la manière dont il présente les choses. Il ne s'agit pas de durcir la politique monétaire ou de freiner brutalement l'économie. Au contraire, il présente toute éventuelle hausse des taux comme une simple... normalisation. Il s'agit de revenir à quelque chose qui ressemble davantage à une politique monétaire classique après des années de mesures ultra-accommodantes.

Cette distinction est plus importante qu'il n'y paraît à première vue. Lorsque les banques centrales parlent de « normalisation » plutôt que de « resserrement », elles cherchent généralement à indiquer qu'elles ne souhaitent pas faire chuter les marchés ou étouffer la croissance. Il s'agit simplement de sortir du mode d'urgence.

Pour ceux d'entre nous qui surveillent la liquidité mondiale et la manière dont elle s'oriente vers les actifs risqués, ce type de langage de la part des grandes banques centrales mérite toujours une attention particulière. Même des mouvements progressifs vers une politique monétaire moins accommodante peuvent modifier la circulation des capitaux, surtout sur les marchés les plus volatils.

Je ne dis pas que les taux vont forcément augmenter demain, mais on sent clairement que le terrain est préparé dans leur communication. À garder à l’œil.